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Je me souviens … au 100e Café de philo

Je me souviens de la vieille dame au verre de rouge, toujours fidèle.
Je me souviens de François Dagognet, petit bonhomme pétillant, plein de verve, s'emportant sur une idée.
Je me souviens du café des enfants.
Je me souviens du chanteur guitariste.
Je me souviens de la fin d'un café...
Je me souviens d’un incroyable échange sur la mémoire et le patrimoine au Café d’S’RY et de l’homme de comptoir qui nous prenait pour une secte.
Je me souviens de l’énorme téléviseur qui nous permit de voir le film de Francis Gillery « Un cartable pour Big Brother ».
Je me souviens du poisson pilote.
Je me souviens d’un verre de champagne qui m’a monté à la tête et qui a failli faire basculer mes idées.
Je me souviens du kir et des petits fours qui ont salué la sortie de la revue au format carré.
Je me souviens d’un jeune homme, torse nu sur une table, corps offert aux regards, par défi, par amusement, pour voir jusqu’où on peut aller.
Je me souviens du témoignage bouleversant et digne d’un déporté.
Je me souviens d’une jeune fille brune aux cheveux frisés qui emmena dehors une femme perturbée.
Je me souviens d’un livre jeté à la face du groupe.
Je me souviens de la buée animale dégagée sur les vitres glacées d’hiver.
Je me souviens de Jérôme avec son grand tablier bleu et ses réflexions pleines d’humour.
Je me souviens de ton chapeau qui te donnait l’air inspiré.
Je me souviens des dialogues d’aveugles à La Brasserie Bleue.
Je me souviens d’un micro bien embarrassant.
Je me souviens d’un animateur bien embarrassé.
Je me souviens des chuchotements de trois copines surexcitées quand on a parlé d’amour et de sexe.
Je me souviens des gens assis dans l’escalier du café du Forum.
Je me souviens de celui qui me disait « Tu te souviendras ? », et de notre sourire, entrevu dans un miroir.
Je me souviens d’un bras sans force emballé comme une momie.
Je me souviens de la place Ducale que j’aurais voulu voir toute blanche de neige.
Je me souviens comme on était bien après des rires ou des mots d’humour.
Je me souviens des poutres et de la cheminée d’Ay.
Je me souviens du soleil de Verlaine et Rimbaud.
Je me souviens d’un scientifique passionné et de ses pieds de vigne transgéniques.
Je me souviens de la fumée qui me faisait tousser.
Je me souviens de quelques mots griffonnés : que me disais-tu ?
Je me souviens de regards échangés : que désirais-tu ?
Je me souviens des deux poètes chômeurs: que sont-ils devenus ?
Je me souviens du jeu avec les mots qu’on coupait, recollait, dévoilait.
Je me souviens du plaisir d’être ensemble, d’aller sur un chemin de confiance, d’écouter les discours qui me semblaient souvent extraordinaires.
Je me souviens des voix timides , assurées, inquiètes, emportées, plastronnantes.
Je me souviens de la petite serveuse qui se faufile comme elle peut sur le plancher grinçant, poussant la porte du coude parce que ses mains sont pleines.
Je me souviens de Monsieur Jean, assis sur son tabouret près du pilier carrelé.
Je me souviens d'une discussion décadrée sous un chapiteau rose.
Je me souviens des samedis d'hiver et du psssittiiiiiiiiiitttttttt de la machine expresso.
Je me souviens et me souviendrai de ce petit endroit plein d'humanité.
Je me souviens du temps qu'il fait...dans les consciences sur la Ville et du lapin Place Royale.
Je me souviens, Au "bistrot du Forum", le thème du jour était "les sectes". 125 personnes, de la folie, il y en avait partout. même les Renseignements Généraux s'étaient déplacés.
Je me souviens à Ay en juillet, il faisait beau mais les vacances étant commencées, 8 personnes seulement. Du champagne, des échanges intéressants et une discussion sur l'herbe.
Je me souviens des "Mamies", le trio, elles ont trouvé avec Jérôme un patron de bar qui ne demandait pas ce qu'elles prenaient, il savait : vin rouge, bière et menthe à l'eau, toujours à la même table.
Je me souviens de la doyenne, qui venait à vélo de sa maison de retraite mais qui repartait dix minutes avant la fin, car elle devait rentrer à l'heure pour avoir son repas.
Je me souviens de "Médecins sans frontière", une association dynamique avec laquelle les échanges et les organisations sont formidables.
Je me souviens des Panthères Grises qui ne voulaient pas devenir des grand-mères presse-bouton.
Je me souviens de la personne qui a murmuré à côté de moi : « J’aimerais bien, moi, être une grand-mère presse-bouton ».
Je me souviens des discussions animées avec mes copines après le café, auprès des voitures, debout, dans l’impossibilité de nous quitter.
Je me souviens d’une rencontre inopinée, surprenante, qui a renversé mon opinion sur une personne.
Je me souviens du chocolat chaud que j’ai bu dans un verre en me brûlant les doigts parce qu’il n’y avait plus de tasses.
Je me souviens des saisons qui passent au rythme des cafés …

(Collectif)

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